Les NeuroTechnologies représentent un enjeu majeur de santé publique et notre meilleur espoir d’amélioration de l’autonomie et de la qualité de vie des patients souffrant de maladies chroniques affectant le système nerveux. Ces technologies sont également un point fort transversal du campus Rhodanien et une opportunité de premier plan pour son développement économique.
Le domaine des neurotechnologies inclut les outils de santé mobile et connectée, au développement exponentiel, la neuromodulation au profit de diverses affections neurologiques, ou encore la réalité virtuelle, les neuroprothèses, les exosquelettes, la neurorobotique et les systèmes d’interface cerveau-machine au service de la réhabilitation des patients neurolésés.
Les acteurs du campus rhodanien possèdent une expertise de très haut niveau dans l’ensemble de ces domaines, qu’il s’agisse des quatres Universités et Hautes Ecoles Spécialisées membres de l’alliance, ou de leurs partenaires régionaux (EPFL, Institut Wyss, Clinatec), avec la présence de leaders mondiaux en réalité virtuelle, neuromodulation et interfaces cerveaux-machine.
Le projet soumis à l’Alliance Campus Rhodanien a pour objectif de préparer et obtenir un projet Européen transfrontalier de type interreg dont la dotation permettra de financer des actions de recherche et de développement dans le domaine des neurotechnologies au sein du campus rhodanien, afin d’en consolider le leadership Européen.
La bioinformatique fait partie intégrante de la plupart des sciences dites –omiques en plein essor en biologie moléculaire, pour fournir les ressources méthodologiques indispensables aux technologies haut-débit (séquençage ADN/ARN, protéomes ou interactomes complets) et surtout concevoir et implémenter les outils d’analyse et d’interprétation des grands volumes de données générés. La glycoinformatique joue en partie ce rôle en glycomique, même si cette discipline est encore isolée, compte tenu des obstacles techniques qui jalonnent encore le développement de la glycomique. Dans ce contexte en évolution rapide, les objectifs principaux du présent projet sont la structuration, la synchronisation et la mutualisation des efforts de recherche et de développement en glycoinformatique ainsi que la dissémination de cette compétence dans la communauté des Sciences de la Vie. Nos trois équipes genevoise, grenobloise et lyonnaise proposent d’atteindre les objectifs de structuration et de synchronisation de nos ressources respectives par étapes et selon les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, and Re-usable). Nous présentons aussi un ensemble de moyens de dissémination et de partage des connaissances en glycosciences. Notre projet est pionnier sur la scène internationale et notre association unique en Europe.
Mechanical ventilation is a life-saving intervention in acute respiratory failure, and routinely used for life-support under general anaesthesia. There is a considerable body of evidence however that prolonged positive pressure ventilation can induce or worsen injury to the lung tissue through exaggerated mechanical stress, a condition termed ventilator-induced lung injury (VILI). Experimental and clinical studies have shown that mechanical ventilation with some degree of variability, or so-called “noise” in the amplitude of individual breaths is beneficial, both for gas exchange and the mechanics of the respiratory system. However, the mechanisms responsible for the benefit of noise in positive-pressure ventilation are not fully understood. We recently described an imaging technique that allows mapping the dynamic changes in regional lung function as well as strain distribution, within a single respiratory cycle, under mechanical ventilation. The technique uses dual energy synchrotron radiation beams to image the quantitative distribution of contrast elements such as inhaled stable Xe gas within the airspaces, or injected iodine in blood. In this collaborative study between University of Geneva and Geneva University Hospital Dept. of Anaesthesiology and Intensive Care Medicine, and the University of Grenoble Alpes Synchrotron Radiation for Medical Research Laboratory (EA-7442), we propose to test the hypothesis that some degree of variability in assisted ventilation improve recruitment, reduce functional inhomogeneity and strain distribution, using this synchrotron imaging technique. We expect the insight into the impact of variable assisted ventilation gained from synchrotron imaging to help develop better protective ventilation modalities for patients with acute respiratory failure.
Dans le domaine de la prononciation, le programme « Phonologie du français » (PFC, www.projet-pfc.net) se pose comme une référence. Grâce à la collecte de nombreux points d’enquête à travers la francophonie, il a permis de décrire finement les spécificités des français parlés. Dans le présent projet, nous nous proposons de collecter trois nouveaux points d’enquête PFC en nous intéressant plus spécifiquement au rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation et les représentations linguistiques des locuteurs. En effet, les recherches effectuées, notamment dans PFC, ont montré que, s’il n’y a pas un seul accent suisse ou français mais bien des caractéristiques variées selon les régions et les profils sociologiques des locuteurs, les auditeurs suisses et français sont néanmoins généralement capables de différencier les variétés suisses et françaises. Or, aucune étude ne s’est, à notre connaissance, penchée sur la prononciation dans la zone frontalière franco-suisse et sur le rôle joué par la frontière, à la fois politique et symbolique. Deux points d’enquête seront collectés dans des zones urbaines proches de la frontière : un à Genève – locuteurs suisses travaillant en Suisse – et un à Annecy – locuteurs français travaillant en France. Un troisième point ciblera des agglomérations frontalières en Haute-Savoie (Annemasse, Gaillard, Saint-Julien-en-Genevois, etc.) et permettra de comparer différentes catégories de locuteurs : Français travaillant en France ou en Suisse et Suisses résidant en France. L’impact de la frontière et des déplacements transfrontaliers quotidiens sera examiné à la fois par des analyses fines des productions et par les représentations des locuteurs.
En dépit d’une réticence historique des écologues à travailler sur la ville, l’écologie urbaine a connu une importante expansion ces dernières années. Qu’elle se focalise sur les espaces verts en ville ou sur la ville comme ‘anthropo-écosystème’ dans son ensemble, l’écologie urbaine est appelée à jouer un rôle croissant non seulement dans la connaissance mais aussi dans la gestion et l’aménagement des villes. Pourtant, l’intérêt des sciences de la conservation pour la ville demeure encore très relatif. La majorité des publications dans ce domaine se concentre toujours sur les espaces éloignés de la ville et supposés les plus préservés de l’influence anthropique. La ville constitue encore un (relatif) impensé de l’écologie.
Le projet proposé consiste en l’organisation d’un colloque international de deux jours visant à confronter les regards sur les institutions, mécanismes et valeurs qui ont jusqu’à présent freiné, et désormais stimulent, la production des connaissances écologiques sur la ville, ainsi que sur la diversité des agendas à l’œuvre en écologie urbaine et leurs rapports à l’aménagement et aux politiques de la ville. Dans une perspective interdisciplinaire, l’objectif de cet évènement est de réunir chercheurs des sciences humaines, sociales et de la vie (anthropologie, sociologie, géographie, économie, droit, sciences de la conservation, science studies, etc) et gestionnaires urbains en croisant différents champs d’expertise et aires culturelles. L’ambition de ce projet est de contribuer à la constitution d’un réseau international et transdisciplinaire sur l’écologie urbaine. Les résultats du colloque seront valorisés par l’édition d’un ouvrage collectif.
Le terme d’intersectionnalité vise à saisir les processus qui façonnent l’intersection entre plusieurs rapports sociaux (genre, sexualité, âge, origine ethnique). Il propose un questionnement et une critique de l’incapacité du droit, mais aussi des politiques publiques ou des mouvements sociaux, à rendre compte des discriminations articulant plusieurs rapports de domination afin de leur faire justice. Ce cadre théorique propose de tenir compte du vécu discriminatoire multiple dans un contexte social, historique et politique particulier pour mieux comprendre les processus sociaux qui le produise. Ainsi le concept s’applique non seulement au champ du droit de la lutte contre les discriminations, et des politiques de promotion de la diversité qu’à celui des mouvements sociaux. C’est avec un certain retard que cette problématique émerge en Europe, en particulier en France ou en Suisse. En outre, alors que le concept a été forgé en particulier dans le contexte juridique aux Etats-Unis, en Europe, son « voyage » dans les différents sous-champs de la science politique et de la sociologie se fait souvent sans référence aux enjeux propres au champ juridique et il est actuellement mobilisé essentiellement en sociologie plutôt qu’en droit. Afin d’étudier ces interrelations, il est indispensable de réunir les spécialistes de l’intersectionnalité dans les différentes branches des sciences sociales concernées. Le présent projet consiste à faire dialoguer sociologues, juristes et politistes afin d’élaborer un socle de connaissances communes visant la pérennisation d’un réseau de recherche interdisciplinaire et international.
La présente demande vise à élaborer un projet scientifique conjoint en vue de soumission à des appels à projets nationaux et européens. La thématique porte sur les liens entre neurosciences et éducation dans une perspective de formation des enseignants. Le projet s’appuie sur une collaboration avec la Fondation « La main à la pâte ». Le financement permettra d’organiser des réunions entre les équipes de recherche et une journée scientifique, à Genève ou à Lyon, associant des experts internationaux.
À un niveau général, ce projet a pour objectif de contribuer à l’interdisciplinarité entre psychologie et sociologie dans le domaine des neurosciences pour l’éducation. Il entend dépasser les représentations sommaires réciproques et expérimenter dans une recherche les complémentarités et les synergies possibles. Il vise à identifier les conditions épistémologiques, théoriques et méthodologiques d’une collaboration entre champs disciplinaires sur un objet de débat extrêmement vif en éducation.
À un niveau concret, le projet de recherche envisagé vise à une meilleure compréhension des représentations que les enseignants ont des processus d'apprentissage (des processus cognitifs, de leurs traces physiologiques, de l’environnement psycho-social) et des pratiques qui découlent de ces représentations. Une appropriation souvent faussée (neuromythes) des résultats des travaux des neurosciences en éducation peut s’expliquer par des explications vernaculaires à propos des difficultés des élèves et de leurs modes de résolution. En replaçant la réception de ces travaux dans une analyse des représentations enseignantes des processus d’apprentissage, le projet permet à terme d’envisager leur appropriation critique et intégrative, à même de nourrir l’action pédagogique.